Faut pas le répéter !

Notes sur une discussion entendue dans le bus.

Les deux personnes parlaient de l’humoriste Dxxxxxxx. Leurs avis étaient différents et les arguments intéressants fusaient.

Heu… renseignement pris, il semble que simplement citer ce monsieur sans l’insulter, ferme de nombreuses portes, et surtout nous classe automatique dans des catégories d’individus peu recommandables, genre pestiférés. Je garde donc mes notes pour moi.

Je vous laisse réfléchir.

Déguisons nous en chèvre

Commentaires entendu dans le train suite à la publication d’un article expliquant qu’un homme avait été condamné par la justice pour avoir fait peur à une chèvre.

Dans le lycée de mon fils, un bande attend les enfants à la sortie pour les dépouiller de leur téléphone, ordinateur ou toute chose de valeur. En général les élèves qui essayent de se défendre s’en tirent avec quelques bosses et des vêtements déchirés, plus rarement des points de suture.  La police fait des rondes et constate les agressions. Les jeunes racketteurs sont mineurs, connus de la police mais peuvent agir sans être inquiétés. Un policier m’a confié : si un gamin se blesse alors que j’interviens, je passe devant le juge et je me retrouve au placard jusqu’à la retraite , alors on évite d’arriver trop tôt. De toutes les façons, même si on les arrête, on a pas fini de remplir les papiers, qu’ils sont déjà dehors à nous insulter.

Bilan des lycéens démotivés, malades dès qu’ils le peuvent, la peur au ventre tous les matins. Certains finissent même par rejoindre la bande apprentis délinquants.
C’est bon, j’ai la solution, déguiser nos gamins en chèvres ou en chats. Le premier qui se fera insulter au coin de la rue pour son téléphone attirera les médias et obligera juges et police à s’en occuper.

Je vous laisse réfléchir.

 

 

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Deux poids, deux prunes

Résumé d’une discussion noté à un carrefour en attendant le bus:

Avec la tronche que j’ai, je me fais souvent arrêter par les flics. Je n’ai jamais mes papiers sur moi, c’est trop compliqué de les faire refaire à chaque fois que l’on se fait piquer son portefeuille. Certains agents le comprennent, et d’autres appliquent le règlement à la lettre et verbalise pour chaque document manquant, permis assurance, carte grise, carte d’identité… Je n’ai jamais été malmené, même par des fonctionnaires très énervés. Il faut dire que j’ai été mal élevé par mes parents, si un flic me fait signe, je vais vers lui je dis bonjour, et je discute poliment, même si cela me fait ch… Je sais c’est passé de mode, mais bon, je fais avec.
L’autre jour en après avoir parlementé pour essayer d’échapper à une pile de prune, je demande au gendarme pourquoi il ne intéressait pas au deux gars sans casque sur un scooter, du genre volé, qui avaient fait des aller-retour  en passant juste derrière lui durant toute notre discussion. La réponse du gars autant excédé par le scooter que par ma question,  en résumé : Il suffit qu’ils tombent juste au moment où je les regarde et c’est moi qui vais en taule. On a des instruction, ne pas faire de vagues…

Il a été gentil, il ne m’a collé que deux PV pour non présentation de papiers.

Je vous laisse réfléchir.

Logement à Paris

Une petite fiction inspirée par actualité et quelques discussions

J’ai l’impression d’avoir de la glace autour du nez. Bien au chaud dans ma couverture, sur la banquette arrière de ma voiture, je me réveille. Par la fenêtre, j’aperçois les premières lueurs du jour qui commencent à bleuir le ciel. Il faut que je me lève, mais je n’y arrive pas. Rien qu’en bougeant, je sent le froid qui se glisse dans les repli de mon sac de couchage improvisé, et je n’ai pas envie d’en savoir plus. Comme tout les matins depuis quelques jours, je lutte, rester au chaud et tout laisser tomber, ou me lever et me battre. Dur ! Finalement je sort de mon cocon d’un coup et je bouge, je bouge tout ce que je peux comme muscles pour essayer de faire disparaître ce froid qui glace, qui pique. Je passe rapidement sur le siège passager pour récupérer les vêtements que j’avais mis à réchauffer toute la nuit, bien à plat sous la couverture. Il faut maintenant que j’escalade tout mon bazars pour atteindre le coffre de mon break et récupérer pantalon, chemise et veste disposés bien à plat pour ne pas les froisser.

Je suis habillé, à peu près au chaud, j’expédie mon petit déjeuné, un paquet de biscuit et de l’eau minérale qui servira aussi à la toilette. Brossage des dents, visage, oreilles… pas plus avec ce froid c’est déjà une torture. Un coup de peigne et c’est parti, cinq minutes de marche et fini la tranquillité, je descend dans le métro.

Le boulot est en plein Paris. Sans être l’éclate totale, j’ai un poste intéressant et je ne vois pas le temps passer. De toute façon, dans ma province, il n’y a pas de travail, et encore moins dans mon domaine, j’ai donc bien été obligé de m’expatrier dans cette ville de dingues. Je tient ce rythme depuis un mois, c’est aujourd’hui jour de paye… enfin normalement, j’attends avec impatience que Sylvie des RH frappe à la porte de mon bureau pour me donner cette enveloppe récompensant ce mois de labeur. Ensuite tout n’est pas gagné. J’ai essayer d’ouvrir un compte en banque, mais comme je n’ai pas d’adresse à Paris et encore moins de revenus réguliers, tous les banquiers m’ont gentiment demander d’aller me faire voir dans ma province. Je vais donc être obliger d’envoyer mon chèque chez mes parents et croiser les doigts pour qu’il n’y ait pas de pb lors du dépôt sur mon compte. Ensuite seulement je pourrais me faire un vrai repas, le premier depuis un mois. Depuis que je suis ici, c’est grignotage, un jour sur deux. Je rêve d’un steak frittes avec une grande bière. Habiter dans une bagnole un mois, avec juste assez de sous pour ne pas crever de faim, j’ai vécu des périodes plus fastes. Au bureau, quand on me demande où j’habite, j’invente un copain dans une banlieue située à coté d’où j’ai garé ma bagnole, il y a un mois. C’est un coin tranquille. Les gens sont sympa et plutôt accueillants ce qui contraste avec ceux qui sont dans Paris, juste à l’autre bout de mon métro. Je me suis fait quelques potes. Pas toujours évident de communiquer, car ils ne parlent pas bien le français, mais dans la galère la barrière de la langue s’estompe. Mis à part le costard que j’enfile tous les matins, je me sent plus chez moi dans cet univers de cages à lapins que dans la grande ville.

Maintenant que j’ai ma première paye, je vais pouvoir chercher un logement. J’ai juste un gros problème, avec ce que je gagne, je peux avoir un bel appart dans ma province, mais ici, il faut choisir, manger ou dormir. Heureusement, mon pote Ali m’a filé un tuyau : «l’ assistante sociale, Mme Germain va te trouver quelques chose et t’aider à payer». Il me site son cousin fraîchement débarqué de sa brousse, sans un rond, a trouvé tout de suite un deux pièces dans la cité. Il va juste falloir que je me prenne une journée de congés pour aller voir Mme Germain. Le premier mois de travail, je ne pouvais pas demander des congés, maintenant, je devrais pouvoir négocier une petite journée, sans trop me faire mal voir.

Un mois et demi que je dors dans ma bagnole. En ce moment il fait moins froid, le réveil est moins compliqué. Les flics me cassent un peu moins les pieds, je déplace mon palace deux ou trois fois par semaine, et ils sont contents. Maintenant que j’ai un peu de sous sur ma carte bancaire, je me suis payé quelques steak frittes, et j’invite souvent mes potes à boire un coup. Dans la cité, j’ai du sans le savoir me faire copain avec les bonnes personnes, car je n’ai aucun des ennuis dont on me parle tant au boulot. J’ai enfin ma journée de congé. J’aurais pu me contenté d’une demi-journée, mais avec le trajet pour aller au boulot, cela aurait été trop juste, d’autant plus que Mme Germain me reçois à 11H au lieu des 9H30 prévus. Je lui expose mon cas. J’habite dans ma voiture depuis un mois, je ne gagne pas assez pour payer un loyer dans Paris. J’ai éplucher les petites annonces, quand je trouve quelque chose qui pourrait passer financièrement, on me demande mes six dernières fiches de paye, des tonnes de papier que je n’ai pas en me disant que je suis cinquante troisième sur la liste d’attente. En plus avec mon boulot, je n’ai pu aller voir pas mal d’offres intéressantes, car se sont des agences qui ne sont ouvertes qu’aux heures de bureaux, justement quand je bosse. Bon, je lui décrit ma galère en long en large, en travers. J’ai du boulot, je suis payer correctement, mais pas suffisamment pour trouver un logement, donc j’habite dans ma bagnole.

Elle m’explique qu’elle est submergé par des demandes comme la mienne, et qu’elle est obligé de gérer comme elle peut. Les plus démunis passent avant, et elle m’indique les instructions qu’elle a. En priorité ceux qui viennent de loin et qui n’ont rien, et bien sûr les familles avec enfants. Je lui explique que je viens de loin, du fin fond de ma province, mais elle me fait comprendre que la majorité des gens du quartier viennent de beaucoup plus loin. En plus je suis seul, je sent le désespoir m’envahir. En se baladant, Ali m’avait montré quelques appart libres, je sort donc cette dernière carte. Et là surprise, ces apparts sont réservés. Mme Germain m’explique que de des familles en détresses arrivent régulièrement de pays lointains, et qu’il faut les loger tout de suite. Elle doit donc toujours avoir des logements libre pour ces urgences.

Je sort de ce rendez-vous désespéré, et avec un sentiment de colère qui monte. Mes parents, ma famille finance le système social en France et là, j’aurais besoin d’un petit coup de pouce, et on me dit que je ne viens pas d’assez loin, en gros, retourne dans ta province. Tout en marchant désespéré et très énervé, je croise Ali, mon pote qui me demande des ,nouvelles. Et là presque à l’engueuler, je lui explique que lui ou sa famille trouvera toujours à se loger gratuitement en France, mais que moi Français, je peux aller me faire voir. Finalement, la raison reprend le dessus, je lui explique qu’il n’est pas responsable. Le système est fait comme cela, et qu’il aurait tort de ne pas l’utiliser tel qu’il est, et qu’a sa place j’en ferais autant. La France à toujours été une terre d’accueil et il faut qu’elle continue à l’être.

Il faut évidement éviter que ces nouveaux arrivants deviennent des marginaux. Mais il faudrait aussi, tout faire que ceux qui sont déjà là, depuis longtemps n’en deviennent.
De plus en plus de français deviennent des marginaux dans leur pays, le social c’est aussi éviter cela. Les moyens sociaux sont en baisse, il est peut être temps de revoir les priorités.

Depuis je me suis repris, je me bat contre ce système débile. J’ai réussi à avoir un logement correct, en faisant un faut dossier, fausse fiches de paye, faux nom… J’ai payé les trois premiers mois en liquide, et j’attends de me faire expulser, ce qui devrait prendre deux bonnes années. Je n’oserais jamais faire cela dans ma province, où ma famille à une réputation, jamais la moindre dette, aucun engagement qui ne soit tenu.. un comportement normal ! Mais ici, à Paris, je me sent étranger, j’applique donc les règles et coutumes locales, je ne respecte rien, et tout ce passe bien. De temps à autres, le soir quand je suis fatigué, je prend le métro, et je retourne dans MA banlieue. Je sais ou trouver Ali et ces copains, on discute, on bois un coup, je retrouve un peu de ma province durant deux ou trois heures.

Il m’arrive de retourner dans ma province pour quelques jours. J’ai même invité Ali et sa femme qui étaient étonnés de découvrir la vraie France, ils n’avaient jamais quittés la région parisienne. Depuis il fait des plans pour visiter des régions de France, et je prends un immense plaisir à lui expliquer mon pays, qui finalement sera aussi celui de ces enfants, s’ils sortent de leur ghetto…

Dans mon domaine tout est concentré sur Paris. Mais ici en dehors du boulot passionnant, rien ne m’attire. Un client m’a proposé le même type de poste à 12000km de Paris. Je pense que je vais prendre l’avion et accepter sa proposition. Je sent que je vais me faire plein de copains et enfin mener une vie normale.

 

Je vous laisse réfléchir

Condamné pour avoir tué un chien

Un article dans le journal détaillait la condamnation d’un homme pour avoir tué un chien dangereux

Petite fiction tirée d’une histoire vraie

Deux amis discutaient depuis quelques minutes de la pluie et du beau temps, le rottweiler de l’un deux tranquille assis à coté de son maître.  En une demi-seconde le chien saute à la gorge de l’invité. Il a eu le réflexe de mettre son bras ce qui lui à sauvé la vie.  Le propriétaire ramène avec difficulté son chien au pied, du sang qui coule, les personnes autour effrayées et inquiètes, les enfants qui jouaient, se rapprochent de leurs parents. Trois minutes plus tard, le frère du proprio, chasseur, revient avec un fusil, « La prochaine fois se sera mes gamins » en pointant l’arme vers l’animal très calme. Tout le monde s’interpose, pas question de tuer le cher toutou.

J’ai revue le « mordu » quelques mois plus tard, avec ces cicatrices et certains mouvement du bras toujours douloureux. Un an après, j’ai appris que le chien avait défiguré un enfant.J’ai regretté, et regrette toujours de ne pas avoir pris moi même le fusil.

Je vous laisse réflechir

Pas aimable à la SNCF, mais malins !

Attention, il va falloir suivre, comme toutes les arnaques, c’est un peu tordu.

Inspiré de plusieurs témoignages.

Billet réservé 50€ sur le internet à retirer au guichet électronique. Arrivée à la gare 30 mn avant, pour prendre le billet. Machine en panne, trop tôt, guichets fermés, le train se pointe.

Un contrôleur sort son nez à la porte du train qui viens de s’arrêter. Je lui explique, lui montre la réservation sortie de mon imprimante, « au cas où » : « montez, je passe vous voir ».

Une heure plus tard, « billet siouplait ». Je lui explique à nouveau, mais rien n’y fait, Il veux me vendre un billet, le ton monte, si je ne paye pas, j’ai droit aux flics à la prochaine station. Finalement je paye un billet plein pot 100€, il me fait remarqué qu’il me fait cadeau de l’amande. Il m’explique qu’en arrivant à Paris, je doit aller au guichet pour me faire rembourser. Je n’ai pas vraiment le temps, mais je me tape deux heures de queue, pour… Remplir un dossier, qui va déclencher une enquête, ….Deux mois plus tard et maintes relances, l’enquête aboutie. J’ai droit à un remboursement de 50€ … le billet pris sur le net….

Ce remboursement est sous la forme d’un bon d’achat, utilisable uniquement au guichet… , pas sur le net, et donc pour acheter 100€ mon prochain billet et deux heures de queue gratuite, ce qui coûte 50€ sur le site web … poubelle.

Pas aimable à la SNCF, mais malins !

Contrôles anti-embauche

Une discussion avec un artisan m’a inspiré ces quelques lignes :
Je suis gérant d’une petite entreprise. L’activité baisse, je paye une partie des techniciens à faire du commercial, en attendant d’avoir du boulot. Finalement, plus de trésorerie, je licencie deux employés, ce qui me permettra de payer tout le monde les trois prochains prochains mois et peut être plus si quelques affaires tombent.

Le temps passe, et finalement je décroche un gros contrat dans un nouveau domaine. L’agence pour l’emploi me  trouve trois spécialistes et je fais toute la paperasse pour les embaucher. Il faut aller vite, le contrat est signé, nouvelle activité, nouvelle équipe, c’est reparti !

Lundi matin, un fonctionnaire débarque et bloque l’entreprise. Personne ne bouge, contrôle de la comptabilité, les identités de tout le monde, c’est la direction du travail. Après trois jours de chômage forcé, bonne nouvelle tout le personnel est en règle, les charges sont payées, le contrôleur a rarement vu une comptabilité aussi bien tenue… Il y a bien quelques clients qui, rentrant dans l’atelier avec leur matériel à réparer, ont été suspectés de venir travailler au noir, mais,  les malentendus ont finalement été dissipés.

Le verdict tombe : interdiction d’embaucher. Vous avez licencié deux techniciens, vous devez les réembaucher, les former à la nouvelle activité, et ensuite seulement vous pourrez donner du travail à d’autres personnes. Vous pouvez aussi attendre le délai légal. Petit livre rouge montré bien haut, et citation de tous les articles de loi correspondants.

J’ai du boulot, mon client m’a versé une avance, j’ai les sous pour payer le personnel, j’ai les bonnes personnes qui ont signé leur contrat de travail, mais je n’ai pas le droit de les employer.

Je vous rassure, j’ai trouvé des solutions, pas forcément légales, mais c’était ça ou le dépôt de bilan.

Cette affaire m’a servie de vitrine, j’ai du prendre du personnel en plus pour livrer tous les nouveaux clients, mais plus en CDD, ni CDI ni rien qui risque de faire couler ma boite et de mettre tout mon personnel au chômage.

C’était une toute petite histoire, parmi tant d’autres, mais je pense qu’il faudrait peut être arrêter de faire un code du travail uniquement pour les grosses boites, et de ne l’appliquer qu’aux petites qui elles n’ont pas les moyens de le contourner.

Je vous laisse réfléchir

Déclaration de patrimoine de nos élus

Les bistros sont vraiment des mines d’idées à fouiller. Noté en écoutant les brèves de comptoir.

Lors de la publication du patrimoine de notre gouvernement, Pour l’un de nos élus,  j’ai été surpris, comme bon nombre de ces électeurs de ne pas voir certaines propriétés, entreprises, commerces, gros bateaux …. Pourtant, tous ces biens sont sa fierté et il ne s’en cache pas. Ce qui est important c’est ce qu’il fait une fois élu. Dépenser intelligemment notre argent, prendre de bonnes décisions, défendre nos libertés et nos intérêts et se bouger pour la population. S’il a réussi dans la vie, qu’il possède plein de choses, cela ne me dérange pas. Comme tout le monde, je trouve même cela plutôt rassurant.

Ces déclarations de patrimoine sont toutes plus ou moins bidons, et dans le cas précis, à des années lumières de la réalité. Mais alors c’est quoi cette déclaration, c’est juste pour savoir celui qui ment le plus?

Je vous laisse réfléchir